Echappement
Echappement
ECHAPPEMENT
L’échappement est à cylindre, néanmoins avec une construction particulière, mais pas totalement inconnue par ailleurs.
Un échappement à cylindre classique (Fig. 36) comporte une roue à colonnes et un cylindre avec une coche. On imagine la difficulté et le coût de fabrication, si bien que dès la seconde moitié du XVIIIe siècle, certains pensèrent à le simplifier.
La première simplification concerne la roue, qui fut réalisée entièrement plate.
Compte tenu de cela, on peut se demander pourquoi tous ceux qui ont réalisé des montres avec l’échappement à cylindre, n’ont pas utilisé cette version simplifiée...
Dans le classique c’est la coche qui permet une amplitude plus grande, mais qui exige des dents de la roue sur colonnes, ce qui rend la fabrication plus exigeante.
FONCTIONNEMENT DE L'ECHAPPEMENT
Les phrases en italique indiquent que ces phases de repos ne sont pas confirmées, le cylindre pourrait aussi tomber directement sur l’impulsion de la roue. Nous passerions directement de la phase 1 à la phase 3...
Le plan d’impulsion de la dent 1 de la roue d’échappement, agit sur la lèvre de sortie du cylindre, qui porte le foliot. Une certaine quantité d’énergie est transmise au foliot, qui poursuit son oscillation.
La dent 1 a terminé son impulsion et elle a quitté le cylindre. La dent 2 a chuté sur l’écorce extérieure de ce cylindre. Un angle de repos ascendant se produit avant rebroussement, produit sous l’action du spiral armé.
Phase 3: Impulsion sur l'entrée
Le plan d’impulsion de la dent 2 de la roue d’échappement, s’est engagé sur la lèvre d’entrée du cylindre, qui porte le foliot. Une certaine quantité d’énergie est transmise au foliot qui poursuit son oscillation.
La dent 2 a terminé son impulsion et elle a quitté le cylindre. Elle a chuté sur l’écorce intérieure de ce cylindre. Un angle de repos ascendant se produit avant rebroussement, produit sous l’action du spiral armé, avant de retrouver la dent 3 dans la position de la phase 1.
L'ENSEMBLE REGLANT- FOLIOT-SPIRAL
On le voit (Fig. 38), cet ensemble est également particulier dans le fait qu’il n’y a pas de balancier, malgré un spiral classique bien identifiable. Pour obtenir une fréquence aussi élevée, (216000 A/h),il faut un spiral relativement fort, pour un régulateur (ici le foliot) relativement léger, exactement l’inverse de ce que Romilly a fait dans son dispositif pour obtenir une fréquence basse, 3600 A/h.
Néanmoins il comporte toujours un système d’ajustement de la période. Ici on voit à chacune des extrémités un écrou monté sur un filetage du foliot. Ainsi en vissant ces écrous, on réduit le rayon de giration, et on provoque de l’avance, et inversement si on les dévisse.
Sur ce foliot, une barre a été ajoutée, qui forme une croix avec le foliot. Cette barre est utile au blocage du foliot, lorsque l’utilisateur fait une mesure d’espace de temps comme cela a été dit dans la description du fonctionnement du compteur.
LE CHARIOT D'AJUSTEMENT DES FONCTIONS
Tous les échappements exigent un ajustement des fonctions très précis, celui de ce compteur n’y échappe pas. Pour cela il comporte un dispositif identique à toutes les pièces équipées de ce genre d’échappement à cylindre, à savoir : un chariot..
Dans l’échappement à cylindre il faut, d’une part, ajuster la pénétration du cylindre dans les dents de la roue, et d’autre part, équilibrer les chutes, qu’elles soient égales sur l’entrée comme sur la sortie.
Pour expliquer ces différents points, des photographies ont été prises sur un mouvement à cylindre classique, mais dont le dispositif de chariot est totalement identique, et qui seront présentées avec certaines du compteur. Les figures 40 et 41 présentent le coq en place sur chacune des pièces.
Le système est déjà composé d’une plaque de base, (Fig. 42 classique et 43, compteur), qu’il faut considérer comme le chariot, car c’est cette plaque qui porte coq et foliot, spiral, le tout pouvant être déplacé. C’est sur cette plaque que se trouve donc sur une potence, le pivotement inférieur du régulateur, foliot ou balancier (flèche).
Enfin, figures 46 et 47 sont des vues de l’ensemble, coq et balancier posés sur le chariot, sous 2 angles différents. On peut ainsi imaginer que, agissant sur la tête de vis, on déplace tout cet ensemble, donc le cylindre, par rapport à la roue, ce qui permet de faire les ajustements indiqués soit, égalisation des chutes et pénétrations du cylindre contre la roue, cela de façon totalement perpendiculaire et précise.