Avant de poursuivre la description de ce compteur, dont on peut déjà apprécier l’exceptionnelle construction, il faut ici parler d’un détail d’ajustement, qui indique encore, s’il en était besoin, le haut degré de perfection que Louis Moinet recherchait. Il est question de la remise à zéro de l’aiguille indiquant les tierces, ceci par un dispositif d’ajustement particulièrement efficace, sans doute inédit.

Ce levier est de nouveau présenté figure 48, avec une portion de la roue d’échappement et son bras de blocage justement ici bloquant la roue (rond rouge). Si dans cette position, l’aiguille des tierces ne se trouve pas absolument sur le petit rond noir du cadran, comme par exemple cela est montré avec le trait rouge (Fig. 49), il faut la remettre au centre du rond noir, comme indiqué par le trait noir. Cette opération est délicate, et c’est là que Moinet a innové un dispositif, que l’on peut assimiler au chariot assurant les fonctions des échappements à verge. Pour cela le levier est composé de 2 pièces :

1) Un socle sur lequel il pivote (rectangle pointillé rouge Fig.48 et seul Fig. 48a)

2) Rapporté sur le côté de ce socle, dans une glissière, le levier. Ce levier est maintenu latéralement par une vis de blocage (1) sur ce socle. Mais à l’arrière, une autre vis, avec collerette (2), permet de le faire avancer ou reculer. C’est donc un ajustement particulièrement précis de l’aiguille des tierces, sur la division zéro du cadran, que l’on peut réaliser.