Joseph Flores

Joseph Flores

Prix Gaïa 1998 catégorie Histoire

Né le 18 juillet 1932 à Villers-le-Lac, France, et de double nationalité, française et suisse.

Horloger de formation uniquement familiale, puisque dès l'âge de 5 ans il se trouve souvent à l'établi, aux côtés de son père, également autodidacte qui, au-delà du savoir de base, lui transmet une chose sans doute tout aussi importante : la passion pour l'horlogerie.

De 1947 à 1970, dans son village natal, il travaille au sein d'une petite entreprise horlogère d'une dizaine de personnes. Durant les dix dernières années de cette activité, il est responsable de fabrication.

En 1970, il intègre une des plus importantes Maisons horlogères suisses : Rolex SA. Parallèlement à cette vie professionnelle, tout ce qui touche à l'horlogerie, fait intégralement partie de sa vie depuis les années 1950 environ : l'histoire de la montre, ses Maîtres, les inventions les complications, les échappements, etc., font parties de son quotidien.

Un certain nombre de dossiers se créent, recherche de pièces anciennes, recherche artistique, historique, technique, analytique complétés par de nombreuses photographies et documents.

En 1977, l'Association Française des Amateurs d'Horlogerie Ancienne, (A.F.A.H.A) se constitue à Besançon. Une revue semestrielle, « Horlogerie Ancienne », est créée. Il en devient rédacteur, et le demeure encore. Il compose de nombreux articles sur les échappements de montre, l'horlogerie mystérieuse, les tourbillons et carrousels, les tambourins, la chronométrie, les montres automatiques, etc.

En plus de cette revue, il est à l'origine de la réalisation de plusieurs ouvrages : les heures révolutionnaires, la leroy 01, montre a une roue, le comput ecclésiastique, perpétuelle à roue de rencontre, etc.

En 1993, il est le premier à réaliser l'analyse technique d'un document issu de l'Académie Française, daté de 1778, décrivant une montre qui se remonte par le mouvement de celui qui la porte (montre automatique), déposée par l'horloger liégeois, Hubert Sarton (1748/1828).

Cette analyse débouche sur la réalisation d'un ouvrage paru en 2001, qui constitue actuellement un élément clef pour l'actualisation de l'histoire de la montre automatique, histoire qui, volontairement ou involontairement, avait été déviée.

Depuis maintenant plusieurs années il se plaît à transmettre ce savoir et sa passion, en donnant assez régulièrement des conférences. Ses principales prestations restent le Congrès International d'Horlogerie, tenu à Montreux et organisé par la Société Suisse de Chronométrie, ainsi que les cours donnés en tant que professeur externe de l'école d'ingénieurs du Locle, afin de diffuser auprès de ces futurs responsables, l'histoire de la montre en générale et des techniques en particulier.

Parallèlement, il participe à la réalisation du musée de la montre à Villers le Lac.

Actuellement, il poursuit son activité de rédacteur de l'AFAHA, ainsi que ses recherches, principalement sur l'origine de la montre automatique à rotor : Hubert Sarton, inventeur de ce dispositif, dont les retombées économiques sur l'industrie horlogère sont évidemment incalculables.